lundi 30 mai 2011

8ème Festival International et Marché de Poésie à Namur

Le 8ème Festival International et Marché de Poésie à Namur aura lieu du mercredi 22 juin au dimanche 26 juin 2011. Il serait exhaustif de citer ici tout le programme, mais j'ai relevé notamment une croisière le long de la Meuse entre Namur, Dinant et Charleville-Mézières (pour la visite du Musée Rimbaud) le 24 à partir de 8h45, des lectures de poètes par Colette Nys-Mazure le 25 de 14h45 à 15h45, une présentation de l'anthologie "Suivez mon regard" par Armel Job le 25 à 16h15, la Nuit de la Poésie le 25 de 20h à 23h à la Maison de la Poésie à Namur, un coup de coeur pour trois auteurs namurois (Nicolas Marchal, Rose Nollevaux et Nicole Roland) le 26 de 13h à 15h, etc. Parmi les poètes belges invités au festival, citons :

Luc Baba : Auteur d'une douzaine de romans, primé dès sa première parution, Luc Baba est également poète, slameur, chanteur et comédien. Il publie ce printemps à Paris une biographie de Chaplin destinée aux enfants. En 2010, il a créé avec les poètes Vincent Tholomé et Dominique Massaut "Les pinces de Mélanie", un trio décalé remarqué au Festival Expoésie de Périgueux.

Maxime Coton : Né en 1986 à La Louvière, il a étudié à l'INSAS en option son. Aujourd'hui, outre des collaborations en tant que preneur de son et monteur son, il mène ses propres projets en tant que réalisateur, poète et musicien, et s'investit dans des structures éditoriales (éditions Tétras-Lyre) et de production audiovisuelle (asbl Bruits). Il a publié "La biographie de Morgane Eldä" (éditions Tétras-Lyre), "Le geste ordinaire" (éditions Esperluète) et "Où votre oeil s'efface" paraîtra en 2012 aux éditions Atelier du Hanneton.

Piet Lincken : Issu de la jeune génération née après 1968, Piet Lincken mène un travail protéiforme : poète, dramaturge, nouvelliste, traducteur de la poésie de langue suédoise, rédacteur de textes d'analyse, il est aussi compositeur et pianiste/organiste professionnel. Ses dernières parutions sont "J'ai cru voir un dieu" (éditions Le Coudrier) et "S'entraîner au passage des abîmes" (éditions L'Age d'Homme).

André Romus : Né à Liège en 1928, il a publié une quinzaine de recueils de poèmes et de livres d'artistes. Ses derniers titres parus sont "Toi terriblement" (éditions Le Noroit) et "Un visage parfois" (éditions Tétras-Lyre). Invité au Festival de Poésie et de Trois-Rivières en 1995 et au Salon du Livre de Québec en 1998 et en 2001, il a été en résidence d'auteur à Rome en 1997 et à Montréal en 1998 et 2002. Formé à l'Ecole de la Cause Freudienne (Liège, 1990-1993), il a réalisé des articles et des conférences sur le thème Psychanalyse et Poésie.

Plus d'infos sur le site de la Maison de la Poésie à Namur : www.mplf.be

lundi 23 mai 2011

Exposition Maeterlinck, Verhaeren et le Prix Nobel 1911

Le Musée Provincial Emile Verhaeren à Sint-Amands (www.emileverhaeren.be) propose, du 4 juin au 31 août, une exposition intitulée "Maeterlinck, Verhaeren et le Prix Nobel 1911". Maurice Maeterlinck reçut le Prix Nobel de littérature 1911. Emile Verhaeren était également candidat pour le prix, mais il ne l'a pas obtenu. Cette exposition sur ces deux candidats belges a été montée avec des documents et objets venant de la KBR, des AML à Bruxelles, du MSK à Gand, du Comité Nobel suédois, et de collectionneurs privés. Des oeuvres d'art de Fernand Khnopff, Théo Van Rysselberghe et Léon Spilliaert sont également présentés.

Né à Gand, Emile Verhaeren (1855-1916) effectue des études de droit à l'UCL, mais une carrière d'avocat ne l'intéresse pas. "Les Flamandes", son premier recueil de poésies, est publié en 1883. Sa bibliographie contient une longue liste de critiques d'art, d'essais, de poèmes et de pièces de théâtre rédigés pendant trente-trois ans. Sur le plan personnel, après une série de deuils successifs qui ébranlent sa santé mentale, il rencontre sa future épouse qui lui apporte bonheur et sérénité. Ami personnel du roi Albert Ier et de la reine Elisabeth, Emile Verhaeren côtoie au cours de sa vie de nombreux écrivains (Rodenbach, Mallarmé, Maeterlinck, Verlaine, Gevers, ...), artistes (Ensor, Van Rysselberghe, Khnopff, Rodin,...) et leaders socialistes (Vandervelde, Destrée,...). Lors de la première guerre mondiale, il est trop âgé pour se battre, mais il défend et glorifie la Belgique et ses souverains à travers ses poésies, ses articles de journaux et ses conférences. Ce grand poète belge décède accidentellement en 1916 à la gare de Rouen. Ses derniers mots seront : "Je meurs...ma femme...ma patrie!".

Maurice Maeterlinck (1862-1949) est un écrivain belge originaire de Gand. Après ses études de droit, il commence sa carrière littéraire en publiant des poèmes dans la revue "La Jeune Belgique". Mais il a ensuite aussi écrit des essais, romans et pièces de théâtre. Ses oeuvres les plus connues sont "Serres chaudes", "L'Oiseau bleu" et "Pelléas et Mélisande". Il est considéré comme l'un des chefs de file du mouvement symboliste au théâtre et a été l'un des premiers membres de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. Maurice Maeterlinck reçoit le Prix Nobel de Littérature 1911 et est anobli par le roi Albert Ier. Après avoir passé la deuxième guerre mondiale aux Etats-Unis, il s'installe à Nice où il s'éteint en 1949. Son dernier ouvrage, "Bulles bleues" (paru en 1948) évoque les souvenirs de son enfance.

samedi 21 mai 2011

L'auteur belge Anne Provoost

L'auteur belge Anne Provoost est née en 1964 dans un petit village de Flandre occidentale. Après ses études de littérature et de pédagogie à l'université de Louvain, elle séjourne quelque temps aux Etats-Unis. Ce séjour la marque car elle se rend compte de la difficulté de vivre loin de son entourage. Dans son oeuvre, elle développe donc une grande compréhension et une sympathie pour ceux qui ont été contraints de faire le choix de l'exil et du déracinement. Maman de trois enfants, Anne Provoost habite aujourd'hui à Borgerhout près d'Anvers. Ses livres ont été traduits en 20 langues et elle est membre de l'Académie Royale de Langue et de Littérature Néerlandaises de Belgique.

Son dernier livre s'intitule "In de zon kijken" (traduit en 2009 en français par Marie Hooghe sous le titre "Regarder le soleil" et publié aux éditions Fayard). Linda, une femme d'une quarantaine d'années, a émigré de Belgique en Australie. Elle vit dans un ranch reculé avec son mari et sa fille de neuf ans, Chloé. Passionné de photographie, elle perd progressivement la vue. Le père de la fillette meurt suite à un accident de cheval. La situation va empirer : la mère ne peut plus assurer la charge de la ferme et les relations entre Chloé et elle vont se compliquer. Le roman est composé de 12 histoires brèves, comme autant d'instantanés. Le lecteur est amené à tisser des liens entre ces brefs moments et est encouragé par le fait qu'Anne Provoost adopte le point de vue de Chloé, à qui on cache la réalité de ce qui se passe. Outre la question du regard, le roman est aussi centré sur la difficulté de l'exil et du retour.

jeudi 12 mai 2011

Nouveau livre de Bob Boutique

Baudouin (Bob) Boutique est libraire en région bruxelloise, et écrivain. Il passe aussi beaucoup de temps à promouvoir le travail d'amis artistes ou auteurs (voir le lien à gauche). A l'occasion de la sortie de son nouveau livre, "Contes bizarres n°2", aux éditions Chloé des Lys, Bob a fait réaliser une bande-annonce que je vous invite à découvrir : www.youtube.com/user/EditionsChloeDesLys#p/u/7/kEM2mHyrV4I

mercredi 4 mai 2011

Les éditions Emile Lansman

Emile Lansman a accordé une longue interview à Geneviève Damas pour la revue "Le Carnet et les Instants" :

"Pourquoi avoir fait le choix d'éditer du théâtre, en Belgique francophone de surcroît? Etait-ce pour vous un luxe, une nécessité ou une utopie?
- Oserais-je dire que chez moi, la notion de "devoir" a primé au départ? Je cherchais des textes à proposer aux ateliers théâtraux scolaires qui s'inscrivaient à l'opération Promotion Théâtre organisée par l'association éponyme dont j'ai pris la direction en 1985 (et dont je m'occupe toujours 25 ans plus tard). Nous avons lancé un appel à textes aux auteurs belges, sans plus de précisions, et avons reçu une centaine de textes écrits par presque autant d'auteurs complètement inconnus à l'époque. Les pièces de Pascale Tison et Michel Ducobu sont sorties du lot...mais elles ne convenaient pas pour des ateliers de jeunes. Promotion Théâtre en est resté à cette expérience. Moi, je me suis senti un "devoir moral" de ne pas laisser tomber ces auteurs qui n'étaient ni joués, ni publiés. J'avais jusque-là surtout eu un rôle de médiateur dans le domaine du théâtre (journaliste, programmateur,...) mais aucune fonction créative. J'ai donc décidé avec mon épouse Annick de lancer une modeste maison d'édition qui se donnerait pour objet de publier deux pièces d'auteur belge par an et surtout de les défendre au sein de la mouvance du théâtre francophone que je côtoyais déjà à divers titres. On connaît la suite : 810 ouvrages au compteur après 21 ans dont 10% d'études, essais et livres de référence dans le domaine des arts de la scène, des dramaturges de plus de 50 ans pays et près de 1.500 pièces publiées dont environ 40% écrits par des auteurs belges.

- Est-ce que l'édition de théâtre reste encore un devoir aujourd'hui en Belgique francophone?
- Oui, et parfois lourd à porter. Mon enthousiasme a été ébranlé par la réalité du terrain, partout mais surtout chez nous en Wallonie et à Bruxelles : absence quasi complète d'intérêt pour le texte contemporain, ventes homéopathiques à la sortie des spectacles (quand le texte est disponible...), pénétration du milieu littéraire et scolaire quasi nul, désintérêt presque arrogant d'une partie de la presse, etc. Donc pour répondre à la question du début, oui, on peut dire qu'éditer du théâtre belge en Belgique relève du luxe par rapport à la demande de la profession et du public, mais de la nécessité pour aider nos auteurs à se faire connaître, ici et ailleurs.

- Si au début, votre projet était d'éditer deux pièces par an, il s'est vite transformé en une entreprise plus large. A partir de quand vous êtes-vous rendu compte que vous deveniez auteur, que cela devenait un métier à part entière, et plus une activité périphérique?
- Jamais! J'ai mis un temps à accepter le vocable, mais que cela constitue un métier pour moi, non! Je suis un éditeur bénévole, entouré de bénévoles avec seulement un tout petit staff salarié. Et je paie ma passion puisque, pratiquement chaque année depuis 21 ans, je prélève le déficit des éditions sur mon salaire de fonctionnaire provincial détaché...avec un petit coup de pouce du Ministère des Finances puisque ce déficit est en toute logique décompté de mes revenus. Que l'Etat paie en partie ma passion est inconcevable pour quelqu'un de rationnel. Depuis 2003, tous mes exercices comptables ont été contrôlés avec suspicion jusqu'au moment où ma bonne foi a été reconnue.

- Pour réussir dans une entreprise ambitieuse, il faut un certain nombre de qualités mais aussi de défauts. Quels sont les défauts qui vous aident à mener à bien votre tâche?
- La curiosité, l'enthousiasme, la boulimie, l'incapacité à me dédier du temps personnel dans mon planning et aussi une certaine "jeunite". Et par dessus tout la difficulté de dire non quand le coeur me pousse à dire oui alors que la raison penche dans l'autre sens. Je me laisse facilement emporter par mes coups de coeur, mes envies de partage, ma volonté d'appuyer des jeunes qui rament pour se faire une toute petite place au soleil. J'ai eu la chance de rencontrer, sur mon chemin, des gens qui ont posé un petit geste pour m'ouvrir une porte, pour apporter leur crédit à une idée, pour faciliter une démarche et surtout pour me dire "Continue, on apprécie ton combat". Je leur en sais gré et j'essaie de renvoyer à mon tour l'ascenseur. Pas seulement par l'édition d'ailleurs, mais çà ne regarde que moi. Ceci dit, j'ai fait en toute conscience des choix difficiles : me consacrer aux textes de théâtre alors que les auteurs eux-mêmes affirmaient que le théâtre, çà ne se lit pas ; privilégier des oeuvres d'auteurs inconnus, sans souvent des projets de création au départ ; refuser d'être à la merci des choix des autres en conditionnant la publication à un préachat ; etc. Forcément, cette prise de risque a un côté positif : lorsque les choses tournent bien, l'éditeur peut tirer une part du bénéfice moral de la réussite d'un auteur qu'il a été parmi les premiers à "porter". Le Prix Nobel 2000 à Gao Xingjian que nous avons été les premiers à publier en Occident ou le prix du gouverneur général du Canada attribué à la toute jeune Acadienne Emma Haché avec un seul livre à son actif publié à Carnières, constituent des réussites dues surtout...aux défauts que je m'attribue.

- Etre éditeur n'est pas une sinécure, mais une entreprise risquée où il faut investir intensément en énergies humaine et financière. De quoi les Editions Lansman ont-elles besoin pour les années à venir?
- Avec l'âge, je perds une partie de mon enthousiasme et de ma "légendaire" capacité de travail. Je n'ai plus le même plaisir à passer toutes mes soirées et mes week-ends devant un ordinateur. Donc ne tournons pas autour du pot : la maison ne survivra dans sa forme actuelle que si je peux engager deux personnes supplémentaires pour assumer le suivi. Car, je le dis avec le sourire mais...le succès coûte cher. J'ai démontré qu'une petite maison wallonne pouvait, dans ce domaine aussi, s'imposer sur le plan international. Nous figurons dans le peloton de tête de l'édition théâtrale francophone mondiale ; on peut le lire dans de nombreux documents. Certains de nos textes sont régulièrement finalistes de prix importants, ils sont montés et remontés partout, en version originale ou en traduction. Pourtant, je n'arrive pas à profiter de ce succès parce que je ne peux pas réagir vite et bien. En août 2012, je serai mis d'office à la retraite dans mon emploi principal. Sans nouvelles ressources pour assumer la gestion, le stockage, la promotion et de nouvelles publications, il faudra soit mettre la clé sous le paillasson avec la fierté d'avoir prouvé que c'était possible, soit réorienter les choix en diminuant les risques, en réduisant la voilure, ou en vendant notre âme au plus offrant.

- Un des slogans de la maison, dès le départ, était "Pour un nouveau plaisir de lire le théâtre". Est-ce toujours un des chevaux de bataille des Editions Lansman?
- Plus que jamais. J'attends encore qu'on m'explique pourquoi Corneille, Molière, Shakespeare, Anouilh, Tardieu, Maeterlinck, Ghelderode, c'est de la littérature, et le théâtre qui s'écrit aujourd'hui non. Je ne parle bien sûr pas ici des créations où le texte n'est qu'un élément partiel d'une oeuvre multimédia ou le résultat d'un travail essentiellement de plateau. Et encore...on est parfois surpris. Ceci dit, certains éditeurs ont précédemment publié les brouillons des auteurs en confondant la forme d'accouchement avec le souhait de communication. Là, je suis d'accord : moi-même, je n'ai aucun plaisir à lire ce type d'ouvrage. C'est pourquoi je revendique une "mise en livre" qui facilite cette lecture, sans constamment rappeler au lecteur qu'il n'est qu'un otage entre l'auteur et celui qui porte l'oeuvre à la scène.

- Qu'en est-il sur le terrain?
- Les choses ont bien évolué en 20 ans. Nous avons longtemps été parmi les seuls à défendre l'idée que si on proposait des pièces de théâtre bien choisies aux élèves de tous les niveaux (y compris à l'école primaire), la question ne se poserait plus de la même façon après quelques années. Ce n'est pas encore gagné mais on y arrive. Il faut dire que nous avons bénéficié d'un allié de poids : Jack Lang, alors ministre de l'Education en France, a imposé des textes dramatiques dans des listes "vivement suggérées" des programmes français. La création de nombreux prix des collégiens et des lycéens, sous des formes diverses, a définitivement convaincu un certain nombre d'enseignants de tenter le coup. Pour preuve le prix Sony Labou Tansi créé à Limoges et ouvert depuis quelques années à des écoles belges. Et là, malgré le développement soudain chez des confrères de nouvelles collections jeunesse, nous bénéficions d'une ardeur d'avance et d'une expérience non négligeable, donc d'une reconnaissance évidente. A cela, il faut ajouter notre volonté de créer un répertoire de théâtre à jouer par les jeunes. A travers l'importante collaboration avec l'association Promotion Théâtre pour "La scène aux ados" et "Tous en scène", mais aussi par exemple le Théâtre de la Digue à Toulouse pour "Urgence de la jeune parole". Ces ouvrages sont appréciés un peu partout dans le monde francophone et permettent parfois à des auteurs de se faire un nom, d'être invités dans des classes ou ateliers, etc. Avec des effets inattendus puisque les six premiers volumes de "La scène aux ados" sont aussi utilisés comme anthologie du théâtre contemporain dans certains lycées ou collèges. Cette réussite est non seulement culturellement valorisante mais amène aussi des auteurs chevronnés à s'intéresser soudain à cette dimension non négligeable de l'écriture dramatique qui offre de nouveaux débouchés.

- Vous parlez de la collaboration avec les auteurs. Est-ce une dimension importante pour vous?
- Oui, je suis un grand affectif et ai décidé que cet élément ferait partie intégrante de mes choix. Ceci dit, dans le domaine du théâtre, j'ai l'impression que l'ancienne pratique du "couple" auteur-éditeur est en train de renaître. Ce qui est une bonne chose mais porte également ses propres limites. Si publier un auteur, c'est l'inviter à ma table pour le plaisir du dialogue, il est difficilement concevable de multiplier à merci le nombre de convives. Or, la demande est sans rapport avec nos capacités humaines et financières. Donc si on veut donner la parole à de jeunes auteurs, il faut...demander à des plus anciens de céder leur siège, ce qui n'est pas toujours facile à leur faire admettre. Surtout si, pendant un long temps, nous avons ensemble pratiqué une politique du compagnonnage, partageant les difficultés et les récompenses. Plutôt que de mettre sur la table des éléments - non négligeables - de nombre d'exemplaires vendus, de manifestation d'intérêt hors du bercail, de suivi et d'implication dans la promotion, j'utilise une formule en clin d'oeil pour m'en tirer par une pirouette. Si l'on prend le verre le plus cher du monde et une bouteille du vin le plus cher du monde, et que l'on verse le vin dans le verre, ce dernier finit par déborder. Ce n'est ni la qualité du verre, ni celle du vin qui est en cause, c'est une loi physique. De même, quelle que soit la qualité des textes qui me parviennent (7 à 8 par jour ouvrable), mon catalogue ne peut en accueillir qu'un nombre limité par an. Mais nous sommes en nombre parmi les deux éditeurs de théâtre les plus prolifiques dans le monde francophone".